L\'Avenir des Fermes Pilotes en Algérie

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La Ferme Pilote "Si Walid" de Sidi Bel Abbès en grève

La Ferme Pilote "Si Walid" de Sidi Bel Abbès en grève

 

En grève depuis le 20 février dernier pour protester contre le non-paiement de près de 7 mois de salaires, les ouvriers de la ferme pilote Si Walid de Sidi Bel-Abbès commencent à désespérer que leur action n’ait pu trouver, à ce jour, d’écho favorable auprès de l’organisme propriétaire, à savoir le “Groupe Semences Plants et Géniteurs” (GSPG) dont le siège se trouve à Tadmaït – Tizi-Ouzou.

 

Selon les responsables locaux de l’agriculture qui ont attiré l’attention des deux entités sur la situation sociale très critique vécue par les travailleurs de la ferme pilote Si Walid, la direction générale du GSPG, sitôt informée, leur aurait fait part, le 24 février dernier, soit quatre jours après le déclenchement de la grève, de sa volonté d’œuvrer au plus vite au règlement de toutes les situations conflictuelles caractérisant actuellement certaines fermes pilotes dites déstructurées. A ce titre, a-t-on annoncé, « une commission (aurait été) programmée pour se déplacer au niveau de ces exploitations agricoles et étudier sur place, avec les responsables concernés, les doléances des travailleurs et les possibilités de leur règlement. » malheureusement, aucune information n’a filtré depuis quant à la composante réelle de cette fameuse commission à la date exacte de sa visite à Sidi Bel-Abbès…

 

Mais, a-t-on appris entre temps, une réunion aurait été tenue récemment à Oran, en présence des représentants de la tutelle, à l’effet d’examiner un éventuel « effacement des dettes des fermes pilotes de la région Ouest et de contribuer à leur redressement. » La question brûlante des arriérés de salaires des travailleurs n’aurait pas, semble-t-il, été abordée par les responsables présents. C’est pour dire que le calvaire qu’endurent les ouvriers de la ferme pilote Si Walid et leurs familles, n’est pas près de finir. Le fait est d’autant plus regrettable que cette exploitation, aux potentialités avérées, a été retenue par le ministère de l’Agriculture parmi les premières fermes semencières prévues à la création dans le cadre du programme du renouveau agricole. En raison de son caractère stratégique, ce projet devait logiquement inciter la société mère et le groupe propriétaire à une prise en charge sérieuse du dossier Si Walid et ne pas laisser la situation empirer de jour en jour pour un banal problème d’arriérés de salaires concernant tout au plus une vingtaine de travailleurs, aujourd’hui dans le désarroi le plus total.

 

Contacté hier mardi par téléphone, le gérant de la ferme Si Walid, M. Mederbel, nous a informés « qu’à ce jour aucune solution n’a été trouvée pour régler, sur fonds propres, cette épineuse question des salaires. Car, tiendra-t-il à nous expliquer, jusqu’à une date récente, le produit des ventes réalisées par l’exploitation, n’a servi qu’à payer les dettes que la ferme a cumulées des années durant. Conséquence directe de ce problème chronique, aucun surplus n’a pu être dégagé ces derniers mois pour couvrir la masse salariale du collectif… Toujours est-il, tiendra à préciser notre interlocuteur, qu’avec le plan de redressement en cours et une aide soutenue de l’Etat, c’est une unité qui demeure très viable au vu de ses potentialités et de ses ressources et peut être en mesure de s’impliquer pleinement dans la réalisation du programme de production céréalière dont elle a la charge. »

 

A Abbad
LA Voix de l’Oranie du 09.03.2011



28/05/2011
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