L\'Avenir des Fermes Pilotes en Algérie

L\'Avenir des Fermes Pilotes en Algérie

La ferme-pilote Haïchour Ali à Bouira

La ferme-pilotre Haïchour Ali à Bouira : Un modèle de réussite

 

 

A la ferme-pilote Haïchour Ali, un domaine agricole qui appartient à la plaine des Arribs, où il occupe 1005 ha, la campagne moisson battage battait son plein, ce mardi 5 août. Cela ne laisse évidemment pas de nous surprendre ; alors que partout ailleurs, on a terminé avec la récolte, ici dans cette partie de la wilaya, les moissonneuses-batteuses tournent à plein régime.

 


 


C’est du harz, une variété de blé tendre, la plus belle qui soit, s’étendant à perte de vue comme une toison d’or dans l’attente d’un nouveau Jason. En guise d’alibi à ce retard, Zinelabidine, notre guide dans cette virée à travers la plaine des Arribs, invoque la vastitude du domaine et le désir des producteurs d’éviter les longues files qui se forment devant la CCLS.


Le directeur du domaine que nous rencontrons est sensiblement du même avis. Alors qu’il espère engranger cette année 20 000 q, soit un déficit de 1000 q par rapport à la précédente récolte, il affirme avoir pu déjà rentrer 18 000 q. S’il refuse de s’expliquer sur les causes de ce déficit pour des raisons qui regardent l’exploitation, en revanche, son moral ne semble pas affecté par cet aléa économique, fort compensé d’ailleurs par les augmentations de prix des céréales que l’Etat venait de libéraliser en les portant à des niveaux fort intéressants. Ainsi, par exemple le quintal de blé dur sera cédé à 4500 DA à la CCLS, celui du blé tendre à 3500 DA, celui de l’orge à 2500 DA. Curi-eusement, le prix de l’avoine, culture pratiquée par le domaine, n’a pas été fixé.

 

Parmi les cultures céréalières pratiquées par le domaine Haïchour, une des cinq fermes-pilotes de la wilaya et certainement un des fleurons de son économie étant donné sa vocation première, il faut citer le blé dur ou chanese, le blé tendre ou harz, l’orge ou rihane et l’avoine ou hamel. Le domaine dont la vocation est la multiplication des semences, reçoit celles-ci des instituts de la culture des végétaux comme celui de Béni Slimane qui les fournit, alors qu’elles sont au stade de 2ème génération pour les pousser à la 3ème et à la 4ème génération. Au-delà commence un nouveau cycle de développement de type ordinaire dit R1, R2, etc.


Ainsi, chaque année, le domaine Haïchour livre bon an mal an 120 000 q à la CCLS. Ces céréales dites de multiplication serviront à la fourniture de semences à tous les agriculteurs de la wilaya. L’excédent ira, selon le directeur du domaine, aux quatre wilayas limitrophes pour les pourvoir en semences, à la prochaine campagne de labours-semailles. Le domaine Haïchour qui emploie plus de 30 travailleurs permanents a procédé grâce au mode de l’autofinancement à la modernisation de son matériel agricole et a acquis ainsi trois moissonneuses-batteuses, cinq grands tracteurs, cinq autres de plus faible puissance et d’une machine dernier cri pour la pulvérisation de produits désherbants sur un rayon de 4 ha.

 

Ali D.

El Watan du 17.08.2008



03/09/2011
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