L\'Avenir des Fermes Pilotes en Algérie

Les représentants des travailleurs montent au créneau

Les représentants des travailleurs des sept fermes pilotes, activant au niveau de la wilaya d’Oum El-Bouaghi, concernées par le transfert vers le portefeuille de la SGP-SGDA, réunis en session extraordinaire dimanche dernier au siège de l’UNPA, se disent “réservés” quant à cette opération, préférant la situation actuelle, c'est-à-dire le statut de ferme-pilote (EPIC). 

C’est en quelque sorte un refus voilé, en précisant toutefois leur détermination à appliquer le programme du ministre de l’Agriculture relatif aux contrats de performance. Dans le communiqué remis à Liberté, à l’issue de cette réunion, ils jugent la situation de ces fermes positive ainsi que sa gestion par le conseil d’administration que chapeaute le DSA. 

“Après avoir évoqué le sort des travailleurs, lit-on, nous citons l’exemple de la ferme pilote (EURL) Mezghiche-Mohamed à Bir Chouhada, qui comporte des terres fertiles avec 80 hectares irrigués. Elle se trouve depuis une longue période dans une situation alarmante ayant entraîné la vente aux enchères publiques de son matériel en raison d’un cumul de dettes ayant pour cause, selon eux, la mauvaise gestion.” Et d’ajouter : “La gestion de cette dernière a mené à la faillite, à l’inexistence de l’outil de production, malgré les prêts solidaires des fermes-pilotes pour sa relance, en vain.” Pour confirmer ce qui est avancé, ils demandent une commission d’enquête. 

“Sur ce, est-il encore précisé, nous, représentants des travailleurs, nous engageons à appliquer le programme du ministre de l’Agriculture concernant les contrats de performance et restons en réserve sur le transfert pour les raisons invoquées. Nous voulons que nos fermes pilotes soient un exemple à suivre.”

B. Nacer

Liberté du 30.09.2010