L\'Avenir des Fermes Pilotes en Algérie

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Oum El-Bouaghi : Le transfert des fermes-pilotes

Le transfert des fermes-pilotes inquiète les travailleurs

Suite à l’opération inventaire des biens des 7 fermes-pilotes, déclenchée récemment, précisément au mois d’août écoulé, en application de la résolution n°7 de la 102e session du Conseil des participations de l’État (CPE), présidé par le Premier ministre, tenue le 17 mars 2010, les fermes-pilotes sont transférées au portefeuille de la SGP-SGDA (Société de gestion et de développement agricole).

 

Les travailleurs de ces fermes sont inquiets en raison du sort “inconnu” qui les attend. Des requêtes ont été adressées au SG du bureau de wilaya de l’UNPA. Ce dernier, contacté par Liberté, nous confirmera qu’il a effectivement reçu ces requêtes et qu’il a adressé des correspondances à ce propos au secrétariat national de l’UNPA et au wali d’Oum El-Bouaghi. Il ajoutera : “Nous attendons une réponse et le bureau de wilaya se réunira et fera un communiqué.”


Sur les 8 fermes-pilotes que compte la wilaya d’Oum El-Bouaghi, 7 sont concernées par ce transfert. Il s’agit des fermes Samaï Mohamed (Berriche), Aouabdia Tahar et Aghezlane Bouziane (Ouled Halmla), Hammoudi Saïd et Noui Lahmadi (Ksar Sbahi), Bouhali Hamdane (Aïn Fakroun) et Ghoul Moussa (Sigus) ; elles ont toutes le statut d’Epic, la huitième, non concernée, Mezghiche Mohamed à Bir Chouhada, est une Eurl. Selon un cadre du secteur, ex-gestionnaire et au fait du dossier, les fermes-pilotes au niveau de la wilaya d’Oum El-Bouaghi exploitent au total une superficie de près de 50 000 ha. Outre la céréaliculture, elles ont introduit, ces dernières années, d’autres cultures, comme les pois chiche et les lentilles. Évaluant le parcours de ces fermes, il dira: “Elles ont acquis une expérience et une maîtrise des techniques culturales, les rendements se sont améliorés et leur situation financière est confortable.”


De son côté, un représentant des travailleurs de l’une des fermes-pilotes concernées se demande “quel va être notre devenir ? On dit que nous n’allons plus percevoir de bénéfices, donc il n’y aura pas de motivation, nous ferons juste nos heures pour la paie et puis, allez comparer notre situation avec celle d’une Eurl et vous verrez la différence”. Les ex-DAS, devenues fermes-pilotes, diffèrent dans leurs missions des EAI et EAC créées par la loi 87/19. On parle aujourd’hui de spécialisation, on avance le chiffre de 71 fermes-pilotes au niveau de l’Est algérien, l’objectif étant la stratégie relative à la sécurité alimentaire.

 

B. Nacer

Liberté du 13.09.2010



27/05/2011
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