L\'Avenir des Fermes Pilotes en Algérie

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La ferme-pilote Boumaza augmente sa production

Durant les années de braise, le cheptel qui dépassait 1500 ovins a été volé par les hordes terroristes lors de nombreuses incursions nocturnes. Des récoltes, du matériel roulant, des engrais et du bétail avaient été dérobés.

 

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Issue de l’autogestion des premières années de l’indépendance, la ferme Boumaza-Saïd, implantée dans la localité de Belkheir, à quelques encablures de Guelma, a eu le statut de DAS (domaine agricole socialiste) et a été érigée en ferme-pilote en 1992, sous la tutelle de GSPG (Groupe semences, plants et géniteurs). Dirigée depuis 1984, par un ingénieur agronome, Brahim Boucetta, cette unité agricole accomplit dans l’anonymat total des prouesses qui sont citées en exemple par les responsables locaux. Couvrant une superficie de 861 ha, dont une SAU de 692 ha et 320 ha en irrigué, ce domaine agricole consacre 350 ha aux cultures céréalières, dont 90% de blé dur. 

 

Selon les gestionnaires, il est attendu cet été une récolte de plus de 10 500 q de blé dur et de blé tendre, soit un rendement moyen de 30 q/ha. Cette ferme est spécialisée dans la production de semences céréalières et de légumineuses alimentaires en association avec l’élevage ovin. Durant les années de braise, le cheptel qui dépassait 1500 ovins a été volé par les hordes terroristes lors de nombreuses incursions nocturnes. Des récoltes, du matériel roulant, des engrais et du bétail avaient été dérobés. Le directeur nous apprend que la bergerie englobant 350 ovins est désormais implantée dans un lieu sûr, et il est envisagé la réhabilitation de l’activité ovine (2500 têtes), puisque les conditions sécuritaires le permettent.

 

Un verger de 80 ha en irrigué (50 ha d’agrumes et le reste en pommiers, poiriers et pruniers) offre de généreuses récoltes qui sont cédées à des mandataires. La pomme de terre de multiplication occupe une superficie d’une vingtaine d’hectares (rendement 280 q/ha), et la tomate industrielle une vingtaine d’hectares (326 q/ha). Pour pallier le manque de main-d’œuvre, les gestionnaires envisagent la mécanisation, en investissant dans l’acquisition de matériel de plantation et d’arrachage. Cette ferme-pilote emploie un collectif de 42 travailleurs permanents. Le directeur nous fait part de ses objectifs : accroissement de la superficie de la tomate industrielle, redéploiement de l’élevage des ovins, mécanisation, acquisition de chambres froides pour entreposer les récoltes sensibles, augmentation des niveaux de rendement et de production par l’irrigation d’appoint. 


Cette ferme possède un matériel agricole appréciable, dont trois moissonneuses-batteuses, des tracteurs, des véhicules utilitaires, et il est souhaitable que l’Onib de l’unité Boumahra-Ahmed ne rationne pas l’irrigation qui est indispensable. M. Boucetta, qui affirme que la trésorerie est au beau fixe, estime que cette réussite est le résultat d’un travail collectif. Dans ce contexte, il rend hommage à Mme Bouguenoune et M. Malek, ses proches collaborateurs, qui accomplissent un travail remarquable.

 

Hamid BAALI

Source : Journal « Liberté » du 07.07.2013



20/07/2013
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