L\'Avenir des Fermes Pilotes en Algérie

L\'Avenir des Fermes Pilotes en Algérie

SITUATION CRITIQUE DES FERMES PILOTES A MOSTAGANEM

Un rêve en voie d’évaporation

 

Les trois fermes pilotes de Sidi Ali, de Sidi Belattar et de Fornaka, uniques rescapées d’un système agricole révolu, lancent un ultime cri de détresse pour mettre fin à de pénibles situations où l’endettement a fini par les engouffrer sans qu’aucune issue de secours ne leur soit proposée … !

 

Elles ont fait la joie de tant de générations d’ouvriers agricoles qui ne manquaient de rien, elles ont inondé le marché de gros, la famille et les amis « d’en haut » en fruits et de légumes, et quelques fois en moutons de la fête. Hélas, elles ne sont que trois fermes pilotes à travers le territoire de la wilaya à survivre en rescapés d’un système qui a fait « son temps », au temps d’une Algérie où le prestige était aux honneurs et le socialisme de la mamelle de rigueur … !

 

Aujourd’hui, elles agonisent et croulent sous les dettes, de gros sous qu’elles ne parviennent plus à rembourser. Gérées administrativement par la direction des services agricoles, qui délègue le pouvoir à des équipes locales d administrateurs et d’agents techniques qui s’occupent bon an et mal an à faire fonctionner encore ces fermes pilotes, conformément à des plans annuels de production, émanant de la tutelle. Cette gestion dirigée, a fini par nuire à la bonne santé financière de la ferme, selon un jeune cadre de l’unité agricole de Sidi Belattar, qui reste encore  « viable » et subsiste grâce à la diversification de ses cultures. Celle de Sidi Ali, semble être la plus critique, un de ses agents déclare que les ouvriers qui continuent d’activer, ne sont que des personnes qui vont bientôt partir en retraite.

 

Le manque de la perception des salaires, mensuellement et à temps, est devenu un lourd handicap à supporter par les travailleurs de la ferme et l’une des principales causes, qui fait peur aux jeunes sans emploi, à se faire embaucher par cette unité agricole. Quant à la ferme pilote de Fornaka, elle ne survit que grâce à la multiplication de ses cultures et surtout au courage de ses ouvriers qui ne veulent point lâcher prise et maintiennent le coup, malgré la lourde ardoise de dettes contractées.

 

Les travailleurs de ces fermes pilotes qui ont été à l’avant-garde de l’agriculture algérienne, en étant de véritables unités de multiples productions agricoles dans les années 80,sollicitent du pouvoir central, la mise en place de plans sauvetage et l’effacement pur et simple des dettes, afin de les aider a se relever et repartir sur un bon pied pour le renouveau agricole tant chanté et attendu, et surtout pour que le rêve des fermes florissantes, si cher au défunt président Boumediene ne s’évapore pas… !                                                                                   

 

Mohamed El Amine

Journal "Réflexion" du 4/01/2011




26/05/2011
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