L\'Avenir des Fermes Pilotes en Algérie

L\'Avenir des Fermes Pilotes en Algérie

Ouverture du capital social de 100 fermes pilotes

Ouverture du capital social de 100 fermes pilotes

 

Une nouvelle ère vient de s’ouvrir pour les fermes pilotes détenues par l’Etat. Sur les 174 exploitations, gérées par le secteur public depuis leur création en 1989, une centaine sera transformée en Sociétés par actions (SPA) et gérées en partenariat avec le secteur privé.

 


 

Un lot de 11 fermes a fait l’objet cette semaine d’un appel à manifestation d’intérêt.  Cette ouverture tant attendue traduit le besoin de l’Algérie de rentabiliser et de moderniser ses exploitations. C’est la tâche qui sera d’ailleurs exigée aux opérateurs économiques qui seront sélectionnés sur la base d’un cahier des charges bien ficelé. Ces fermes seront mises en concession d’une durée de 40 ans renouvelable. Les pouvoirs publics misent beaucoup sur ces exploitions, non seulement pour augmenter leur rendements, mais aussi pour qu’elles soient d’un apport scientifique et technique pour l’agriculture algérienne. L’ouverture du capital de ces fermes traduit aussi la volonté de l’Etat de faire sortir ces exploitations de l’esprit d’assistanat qui a longtemps caractérisé l’exploitation de ces terres. C’est cet assistanat qui a d’ailleurs rendu ces terres peu rentables, et ont parfois servi de voies de détournements de l’argent de l’Etat. 

Les pouvoirs publics ambitionnent de donner un souffle à ces fermes pour qu’elles deviennent des centres de sélection et de multiplication pour les différentes activités du secteur et dans toutes les zones potentielles. La concession qui sera accordée aux nouveaux investisseurs nationaux ou étrangers permet à l’exploitant d’accéder facilement aux financements , mais elle permet, aussi à l’Etat de récupérer ses terres en cas de non respect du cahier de charges. « Il ne s’agit nullement d’une privatisation », confirme le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Rachid Benaïssa. La relation de l’Etat avec ces SPA consiste en l’acte de concession ce qui veut dire que les terres et les bâtiments qui sont rattachés à ces fermes sont et demeureront la propriété de l’Etat. Les prétendants vont apporter de l’investissement et de la technologie pour moderniser et augmenter la production de ces fermes abandonnées pendant des années. Il faut dire que l’ouverture de ces fermes aux capitaux privés intervient au moment où la demande nationale en produits agricoles est en nette augmentation, la production en intensif devient de plus en plus nécessaire. 

En parallèle, l’Etat préserve 74 fermes pilotes destinées à la production des semences et plants et à la préservation des espèces génétiques et les variétés et la biodiversité. Ces fermes représentent les meilleures terres dont dispose l’Etat. Elles serviront d’espaces de recherche, de démonstration et d’expérimentation et offriront une assistance technique aux agriculteurs. Elles serviront ainsi de pôle de développement du secteur agricole. L’Algérie possède 3300 espèces vasculaires spontanées, dont 168 sont endémiques. Cette richesse végétale est non seulement exploitée pour la production agricole mais intéresse également la recherche pour ses caractéristiques spécifiques, comme la tolérance à la salinité, à la sécheresse, aux hautes températures et au gel, la qualité technologique des produits, la résistance aux maladies et l’adaptation aux milieux difficiles.

 

Mohamed Yacine

www.lce-algerie.com  du 16.09.2011 



07/10/2011
8 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 93 autres membres